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Un chemin de fer d’intérêt local se rend dans des régions éloignées pour transporter des minéraux critiques et des ressources vitales

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Le Chemin de fer de la Côte-Nord et du Labrador (QNS&L) se rend dans une région si éloignée que sa construction a inspiré l’intrigue d’un roman d’aventures des années 1950. Le terrain est peu peuplé, mais est riche de choses dont a besoin le monde moderne. Et aujourd’hui, le QNS&L transporte du fer, du nickel, du cobalt, du zinc et du platine jusqu’au port pour qu’ils puissent être acheminés vers des clients du monde entier.

Sillonnant 418 kilomètres de voies ferrées et traversant trois camps, le QNS&L appartient à la Compagnie minière IOC, une filiale de Rio Tinto, un important producteur et exportateur de boulettes et de concentré de fer de qualité supérieure. La voie ferrée relie les opérations de Rio Tinto à Labrador City, à Terre-Neuve, au port appartenant à la compagnie à Sept-Îles.

Contrairement à la plupart des chemins de fer d’intérêt local du Canada, le QNS&L n’a aucune route reliée à sa voie principale. Ça signifie qu’il doit être très bien organisé et en harmonie avec l’environnement.

« On peut joindre notre voie principale de deux façons : par hélicoptère ou train léger, explique le surintendant des Opérations ferroviaires du QNS&L Marcel Le Boulaire. Nous devons faire une planification soignée. La première chose que je fais chaque jour est de me souvenir de l’heure du lever et du coucher du soleil, afin de savoir quand sortir l’hélicoptère si nous en avons besoin. »

Les conditions météorologiques déterminent également le moment où le QNS&L procède aux travaux de maintenance, car la région peut connaître des chutes de neige et des températures inférieures au point de congélation environ huit mois par année.

« Normalement, nous ne pouvons réaliser nos grands projets de maintenance que de la fin ou du milieu du mois de mai jusqu’à la fin du mois de septembre, parfois jusqu’au début d’octobre, explique M. Le Boulaire. Cela aussi nécessite beaucoup de planification et d’organisation pour que nous puissions respecter les échéances et assurer la sécurité. »

Depuis quelques mois, les feux de forêt perturbent les plans les mieux conçus du QNS&L. L’un d’entre eux, qui s’est déclaré à la fin du mois de mai, n’a pas cessé de brûler depuis, mettant les équipes et les plans d’urgence à rude épreuve. M. Le Boulaire fait l’éloge des équipes d’un train de lutte contre les incendies, qui réussissent à maintenir les chargements en mouvement et les flammes à distance.

Le QNS&L est essentiel aux communautés locales et aux marchés régionaux qu’il sert. M. Le Boulaire le qualifie de ligne vitale. Et c’est une responsabilité que tous les employés prennent très au sérieux.

« Nous faisons beaucoup pour les communautés locales. Le chemin de fer livre du diesel à des endroits comme Schefferville et du carburant à des endroits comme Labrador City, explique M. Le Boulaire. Et quand des feux de forêt entraînent la fermeture de routes, c’est nous qui transportons les ressources vers les communautés dans le besoin. »

Le QNS&L contribue également à la vie des communautés en offrant des centaines d’emplois bien rémunérés. L’entreprise emploie plus de 600 personnes. C’est une trajectoire de croissance qui ne montre aucun signe de ralentissement, les gouvernements du Québec et du Canada ayant fait de l’acheminement des minéraux critiques vers le reste du monde un élément clé des stratégies de développement économique régional.

Lors d’une récente réunion du comité des chemins de fer d’intérêt local de l’ACFC, M. Le Boulaire a expliqué comment le QNS&L prévoit augmenter sa production de minerai de fer provenant de tierces parties. Il a expliqué combien il est important que l’entreprise travaille en collaboration pour stimuler sa croissance.

« De plus, nous sommes en train de remettre les locomotives à neuf, d’augmenter la capacité de la voie principale et d’embaucher du personnel dans tous les secteurs de l’entreprise », a dit M. Le Boulaire.

Les défis auxquels le QNS&L est confronté dans les régions éloignées ne l’empêchent pas d’apporter une contribution significative aux marchés locaux et d’aider les communautés par tous les moyens possibles.

Alors que le QNS&L entame un nouveau chapitre de son existence, il met à profit ses compétences organisationnelles, sa résilience et sa vision avant-gardiste pour planifier comment devenir un service irremplaçable dans le nord du Québec et à Terre-Neuve-et-Labrador.