
Voici la 30e édition de Tendances ferroviaires, le rapport annuel de l’Association des chemins de fer du Canada. Cette publication présente des données financières et statistiques couvrant une période de dix ans et portant sur de nombreux aspects de la performance du secteur ferroviaire du Canada. Cette édition couvre la période de 2012 à 2021.
En 2021, les chemins de fer et les cheminots canadiens ont fait preuve de résilience face à de nombreux défis. Les répercussions de la pandémie mondiale sur la santé et la chaîne d’approvisionnement ont continué à toucher les opérations, et divers phénomènes météorologiques graves liés au changement climatique ont mis à l’épreuve les plans d’atténuation des catastrophes et de préparation d’urgence. Tous ces défis nous rappellent l’interconnexion des chaînes d’approvisionnement mondiales et la nécessité d’une collaboration encore plus grande entre tous les partenaires.
Les restrictions sanitaires changeantes et le grand nombre de télétravailleurs ont retardé la reprise significative de l’achalandage des trains voyageurs. Les exploitants de trains intervilles, de banlieue et touristiques ont éprouvé des difficultés. Malgré tout, les chemins de fer ont continué à faire rouler les trains, à transporter les gens (ce qui comprend les travailleurs essentiels) là où ils devaient aller et à fournir des services précieux aux Canadiens.
Les chemins de fer marchandises ont fait preuve de courage en affrontant des feux de forêt dévastateurs, des inondations sans précédent en Colombie-Britannique et une grave sécheresse dans les Prairies. Quand ces crises climatiques ont frappé, les cheminots se sont mobilisés pour rétablir rapidement le service et assurer la circulation des marchandises.
En fait, les chemins de fer canadiens sont restés des maillons fiables des chaînes d’approvisionnement intégrées. Les chemins de fer marchandises canadiens ont transporté la moitié des exportations du pays en 2021, et un total de 350 milliards de dollars de marchandises. Malgré les défis susmentionnés, les chemins de fer de classe 1 du Canada ont réussi à maintenir un temps d’arrêt moyen aux terminaux de 7,6 heures seulement.
Les effets de la COVID-19 et les décalages mondiaux entre la production et la demande des consommateurs ont touché les chaînes d’approvisionnement internationales. La ponctualité des navires de ligne s’est détériorée et les retards ont considérablement augmenté. Cela a touché les opérations des grands ports dans le monde entier, ce qui comprend le Canada. Les temps d’arrêt dans les ports canadiens ont augmenté de 42 % depuis 2019, pour atteindre une moyenne de 104 heures en 2021.
En 2021, le prix de la plupart des biens et services a augmenté, parfois de façon considérable. Les prix à la consommation ont augmenté à des taux jamais vus depuis des décennies, les prix des produits industriels et de base ont grimpé en flèche et le coût du carburant diesel a augmenté de 31 %. Malgré ces pressions inflationnistes, les chemins de fer ont été une source de stabilité, ayant maintenu des tarifs marchandises concurrentiels en 2021 – ce qui a contribué à la reprise de l’économie canadienne. En fait, en 2021, les tarifs marchandises canadiens sont restés inférieurs aux tarifs américains et étaient parmi les plus bas au monde.
La priorité première des membres de l’ACFC a toujours été la sécurité, et leur performance en 2021 reflète cet engagement indéfectible envers l’amélioration continue. Les chemins de fer ont affiché un autre bilan positif en matière de transport sécuritaire des marchandises dangereuses – réduisant le taux d’accidents impliquant des marchandises dangereuses de 6,9 % comparativement à 2020 (qui était déjà une année record). Cette dernière décennie, le nombre d’accidents par 1 000 chargements de marchandises dangereuses a diminué de moitié, passant de 0,30 à 0,15. Dans l’ensemble en 2021, le nombre total d’accidents ferroviaires était inférieur de 2,6 % à la moyenne de 2016-2020.
En 2021, les chemins de fer ont continué à jouer un rôle clé en aidant le Canada à progresser vers l’atteinte de ses objectifs ambitieux de réduction des émissions et de décarbonation. Le rendement du carburant s’est amélioré de 1,2 %, à 704 tonnes-milles commerciales par gallon – un autre record consécutif. Diverses initiatives ont contribué à cette amélioration, notamment des investissements dans la modernisation de la flotte de locomotives, des technologies d’économie du carburant et des combustibles faibles en carbone. L’amélioration des pratiques opérationnelles, notamment des trains plus longs et plus lourds et la formation des employés pour optimiser l’efficacité énergétique, a aussi contribué à un meilleur rendement du carburant. Dans l’ensemble, la consommation totale de carburant du secteur ferroviaire était inférieure de 2,8 % à 2020 et de 5,5 % à la moyenne de 2016-2020.
Les améliorations de la performance de la chaîne d’approvisionnement, de la croissance, de la sécurité et du rendement du carburant ont toutes un point commun : elles découlent de l’innovation. Les chemins de fer canadiens font des investissements majeurs dans l’analyse des mégadonnées, l’intelligence artificielle, l’automatisation et les plateformes numériques pour améliorer le service, soutenir la croissance et maximiser la sécurité. L’utilisation accrue de technologies d’inspection automatisées innovatrices permet aux chemins de fer d’augmenter la fréquence des inspections, ce qui se traduit par un réseau plus sûr et plus fiable. Finalement, le rendement énergétique des locomotives continue à s’améliorer grâce à des innovations comme l’analyse de tonne chevaux-puissance du CN et la technologie Trip Optimizer du CP.
En 2021, les chemins de fer ont investi 2,3 milliards de dollars dans leurs actifs canadiens, pour un total de 20,9 milliards de dollars ces dix dernières années. Les membres de l’ACFC ont également payé plus de 1,9 milliard de dollars en taxes et impôts aux gouvernements, pour un total de 16,9 milliards de dollars en dix ans.
Enfin, les effectifs du secteur ferroviaire se sont renforcés en 2021. L’emploi a augmenté de 3,0 %, ou 997 emplois, pour atteindre 34 318 employés. Et comme chaque emploi dans le secteur ferroviaire soutient près de cinq autres emplois, le secteur a soutenu un total d’environ 182 000 emplois au Canada.4 Le salaire moyen a augmenté de 1,3 %, pour atteindre 102 160 $, et les chemins de fer ont fait des progrès quant à leur engagement en matière de diversité, d’équité et d’inclusion. De 2020 à 2021, la représentation des femmes, des personnes handicapées, des minorités visibles et des peuples autochtones employés dans le secteur ferroviaire a augmenté.

Nous contacter
Pour plus d’information veuillez contacter:
Jonathan Thibault
JThibault@railcan.ca
Télécharger le rapport complet sur les tendances ferroviaires en 2022
